En bref:
- Le gouvernement français lance le ‘leasing social’ pour les voitures électriques, avec des contrats de location à bas coût.
- Le choix limité de véhicules électriques en France et la production locale encore limitée sont des obstacles à la démocratisation.
- Le leasing social vise à stimuler la demande, mais le scepticisme des consommateurs reste un défi à surmonter.
Leasing social : une promesse gouvernementale
Le gouvernement français a récemment dévoilé un projet ambitieux qui pourrait révolutionner le paysage de la mobilité verte : le leasing social pour les voitures électriques. L’objectif est de rendre les véhicules électriques plus accessibles à tous, en proposant des contrats de location à bas coût, de l’ordre de 100 euros par mois. Le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, a confirmé cette initiative lors de son passage sur RMC et RMC Story, dans l’émission « Apolline Matin ». Il a toutefois tempéré les attentes en indiquant que ce système serait encore « en rodage » en 2024.
Le parcours semé d’embûches vers la démocratisation des véhicules électriques
Si l’idée du leasing social est séduisante, sa mise en œuvre n’est pas sans obstacles. Pour commencer, le choix de véhicules électriques disponibles en France reste limité, surtout pour les modèles de petite taille. Par ailleurs, les voitures électriques produites sur le sol français sont pour l’instant principalement des véhicules haut de gamme.
Le ministre de l’Industrie a souligné ce double défi : adapter l’offre de véhicules à la transition écologique et développer une production locale de véhicules électriques. Il a rappelé l’engagement du gouvernement à produire 1 million de véhicules électriques en France d’ici cinq ans, et 2 millions dans dix ans, contre quelques milliers actuellement.
Le leasing social pour stimuler la demande
Le leasing social, en rendant les véhicules électriques plus accessibles, a également pour but de stimuler la demande. Pourtant, cette demande reste incertaine. « On verra si on aura la demande », a déclaré Roland Lescure. Le scepticisme de certains consommateurs à l’égard des voitures électriques est un obstacle supplémentaire à surmonter.
Leasing social : une initiative européenne
Le président Emmanuel Macron a précisé que le leasing social sera réservé aux véhicules produits en Europe. Cette restriction vise à soutenir l’industrie automobile européenne et à éviter de favoriser l’achat de véhicules chinois.
Le leasing social, un outil de transition écologique
Pour Roland Lescure, l’objectif du leasing social est de soutenir la transition vers une mobilité plus écologique, tout en faisant face aux défis à court terme, comme la hausse des prix des carburants. Il s’agit également de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de rendre l’industrie plus propre.
Le rôle de l’État dans la mise en place du leasing social
L’État joue un rôle fondamental dans la mise en place du leasing social. Emmanuel Macron a annoncé que le cadre de ce dispositif sera précisé en novembre, avec l’ouverture des pré-réservations pour les véhicules. Les premières livraisons sont prévues pour le début de l’année prochaine.
Les véhicules éligibles au leasing social
La question des modèles de véhicules éligibles au leasing social reste toutefois en suspens. Les constructeurs automobiles pourront déposer leur dossier à l’Ademe, l’agence publique de la transition écologique, à partir du 10 octobre prochain. La liste des véhicules éligibles sera ensuite communiquée le 15 décembre.
Conclusion provisoire
Il est évident que le leasing social est une initiative prometteuse pour promouvoir la mobilité verte en France. Cependant, de nombreux défis restent à relever, notamment en ce qui concerne la production locale de véhicules électriques et la demande des consommateurs. Le gouvernement semble déterminé à surmonter ces obstacles et à faire de cette initiative un succès. Reste à voir comment cette promesse se traduira dans les faits.