Toyota se réinvente dans la course aux véhicules électriques

En bref:

  • Toyota prévoit de commercialiser 3,5 millions de véhicules électriques d’ici 2030.
  • Le constructeur automobile utilise des innovations telles que les chaînes de montage automatisées et la coulée sous pression à grande échelle pour optimiser l’efficacité de la production.
  • Toyota développe quatre solutions de batteries différentes, notamment une batterie lithium-ion à électrolyte liquide axée sur la performance et une batterie à état solide.

Adaptation de l’histoire de Toyota à l’ère électrique

Toyota, le mastodonte de l’industrie automobile mondiale, est entré dans une phase de transition industrielle majeure. Malgré son statut d’innovateur dans les méthodes de production lean et de précurseur de la technologie hybride, la transition vers les véhicules électriques à batterie a pris Toyota au dépourvu. Cependant, le géant japonais a récemment dévoilé une feuille de route ambitieuse, visant à commercialiser 3,5 millions de véhicules électriques d’ici 2030.

Une transition industrielle innovante

Lors d’une récente visite d’usine au cœur de l’archipel nippon, Toyota a démontré comment les nouvelles technologies peuvent fusionner avec ses méthodes de production lean, célèbres dans le monde entier, pour rattraper le retard pris dans la production de véhicules électriques. Des innovations telles que les chaînes de montage automatisées, la coulée sous pression à grande échelle ou encore le polissage manuel traditionnel sont autant de moyens pour Toyota de compenser les coûts supplémentaires et d’optimiser l’efficacité de la production.

Les chaînes de montage automatisées

En matière d’innovations, l’accent est mis sur les chaînes de montage automatisées. Les véhicules électriques sont guidés par des capteurs tout au long de l’assemblage, éliminant ainsi le besoin d’équipement de convoyeur, une dépense importante dans le processus de fabrication de voitures. Cette technologie permet une plus grande flexibilité dans les lignes de production.

La coulée sous pression à grande échelle

Toyota a également présenté un prototype de la technologie de coulée sous pression à grande échelle, également connue sous le nom de « gigacasting », qui permet de produire des pièces en aluminium beaucoup plus grandes que celles traditionnellement utilisées dans la fabrication automobile. Toyota prévoit de produire des véhicules électriques en sections modulaires, réduisant ainsi le nombre de pièces. De plus, grâce à son expérience de la coulée sous pression, Toyota a mis au point des moules qui peuvent être rapidement remplacés, une nécessité périodique dans le gigacasting.

Une nouvelle organisation dédiée aux véhicules électriques

Sous la direction de Koji Sato, nouveau PDG de Toyota depuis juin, une nouvelle entité a été créée au sein de Toyota : la « BEV Factory ». Cette organisation a pour mission de développer les véhicules électriques de nouvelle génération pour Toyota d’ici 2026. Selon Takero Kato, président de la BEV Factory, « il est important d’offrir des solutions de batteries compatibles avec une variété de modèles et de besoins des clients, tout comme nous avons différentes variations de moteurs. »

Quatre solutions pour une transition réussie

Pour atteindre cet objectif, Toyota travaille sur quatre solutions différentes. Parmi celles-ci, trois utiliseront des électrolytes liquides et seront destinées à différents types d’applications.

Batterie lithium-ion à électrolyte liquide

La première à voir le jour en 2026 sera une batterie lithium-ion à électrolyte liquide axée sur la performance. Toyota vise un temps de recharge rapide de 20 minutes et souhaite que ces cellules soient 20% moins chères que celles utilisées dans le bZ4x.

Batterie lithium fer phosphate

Pour les véhicules à moindre coût, Toyota envisage des cellules lithium fer phosphate, une chimie déjà très populaire en Chine et utilisée par Tesla. Toyota prévoit de construire ces batteries comme des batteries bipolaires, où les matériaux actifs pour l’anode et la cathode sont de chaque côté d’un support d’électrode commun.

Batterie lithium-ion haute performance

Une chimie lithium-ion haute performance est également en cours de développement et pourrait être prête d’ici 2028. Toyota souhaite combiner sa structure d’électrode bipolaire avec un pourcentage élevé de nickel dans la cathode pour créer une batterie d’une autonomie extrêmement longue, allant jusqu’à 621 miles (1000 km).

Batterie à état solide

Enfin, la quatrième technologie de batterie sur laquelle travaille Toyota est la batterie à état solide. Dans une batterie à état solide, les électrodes et les électrolytes sont solides, ce qui permet à la batterie d’être plus petite et plus légère qu’une cellule avec des électrodes liquides. Toyota espère pouvoir commercialiser ces batteries d’ici 2027 ou 2028.

Avec ces avancées, Toyota démontre sa volonté d’innover et de s’adapter aux nouvelles exigences du marché automobile. Il est clair que le géant japonais ne compte pas rester à la traîne dans la course aux véhicules électriques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *